Parti communiste français
 
mai 2006
BULLETIN D'INFORMATION
DE LA CELLULE LOUIS COTTE -GRANS- PCF


EDITORIAL

Eric CAMELER

Mise au point sur une
enquête publique.



Les jeunes contre le CPE



Echos de nos élus au conseil municipal du 3 avril 2006.


Le jeu des différences.


Délinquants à la crèche ?




Le tranquille village de Gransagues ?




Forum.


Mise au point sur une enquête publique.

Nommément citée à deux reprises, et implicitement mise en cause tout au long de la page 4 du Mois à Grans d'Avril 2006, l'Association de Défense de l'Environnement Gransois tient à réagir.

La «  présence quasi-permanente d'une poignée d'opposants au projet  » n'a rien d'illégal. Elle est la preuve, si besoin était, de l'intérêt et du sérieux de nos délégués, qui se sont toujours montrés calmes et courtois. Et si le dossier avait été moins confus et plus lisible, ils auraient mis moins de temps à l'analyser.
L'ADEG n'a exercé aucune pression  sur quiconque. La vigilance constante de la Police Municipale pendant l'enquête n'aurait certainement pas permis de «  débordements  », surtout de notre part.
Lors des deux incidents dont nous avons été témoins, ce ne sont pas les opposants qui ont « pris à partie  » le personnel communal, mais l'inverse. Nous avons vu le responsable du Service Urbanisme de Grans (auquel un visiteur Pélissannais reprochait de traiter les registres d'enquête avec un peu trop de désinvolture) perdre son sang-froid au point qu'un policier municipal a dû le ceinturer et le bâillonner pour le calmer ; nous avons également assisté à un éclat du Directeur Général des Services, mécontent de la procédure qu'un autre visiteur, Salonais celui-là, avait employé pour insérer ses observations au registre d'enquête.
Sur «  l'aspect purement quantitatif  » , les chiffres avancés sont aussi loin de la vérité.
Rappelons d'abord que si une enquête publique est toujours diligentée à la Mairie de la Commune qui reçoit l'opération, elle s'adresse à tous les citoyens intéressés, qu'ils résident ou non sur la commune, et tous les avis recueillis doivent sans distinction être pris en compte. 27 communes voisines étaient officiellement informées de cette enquête. La loi n'obligeant en rien les intervenants à donner leur adresse, le tri des «  Gransois identifiés  » et des «  autres  » n'est que pur artifice. Les Gransois qui se sont contenté de signer leur avis ont probablement constitué la majorité des «  non identifiés  », les opposants des communes voisines n'ayant, eux, rien à redouter.
Qu'autant de citoyens de 18 communes voisines aient pris la peine d'intervenir prouve d'ailleurs clairement que ce projet déborde largement le cadre purement gransois. Et qu'à la quasi-unanimité leurs avis soient hostiles montre bien que la réalisation de cette opération purement spéculative n'intéresse en réalité que bien peu de monde : quelques élus locaux, leurs « parents et alliés », des propriétaires fonciers appâtés par le profit et une poignée de fanatiques du consumérisme. Et les promoteurs, bien sûr.
Les chiffres, les vrais : le Commissaire relève 420 avis sur les registres d'enquête : 78 « pour », 342 « contre ». Il note aussi deux pétitions de commerçants, tous opposés au projet, soit 294 « contre ». Et s'il dédaigne, pour de pâles raisons de forme, de comptabiliser les 585 « contre » de la pétition de l'ADEG, la CDEC devra pourtant en tenir compte, cette pétition ayant été régulièrement enregistrée en Préfecture.
Le tri des Gransois identifiés , même injustifié, est significatif : 56 pour, 74 contre sur les registres, 52 contre sur les pétitions de commerçants, 504 contre sur la pétition ADEG. Au total : 56 Gransois pour, 630 contre.
Quand les supporters du projet n'ont, en battant le rappel, recueilli que 78 signatures, les opposants eux, en alignent 1 221. Vous avez bien lu : soixante-dix huit pour, mille deux cent vint et un contre.
94 % d'opposants, et pourtant le Commissaire enquêteur rend un avis favorable. Comprenne qui pourra.
Cela n'empêchera pas l'Association de Défense de l'Environnement Gransois de continuer, par tous les moyens légaux, de lutter contre la réalisation de ce projet pharaonique et destructeur de notre cadre de vie.

L'ADEG