Parti communiste français
 
mai 2006
BULLETIN D'INFORMATION
DE LA CELLULE LOUIS COTTE -GRANS- PCF


EDITORIAL

Eric CAMELER

Mise au point sur une
enquête publique.



Les jeunes contre le CPE



Echos de nos élus au conseil municipal du 3 avril 2006.


Le jeu des différences.


Délinquants à la crèche ?




Le tranquille village de Gransagues ?




Forum.


LES JEUNES CONTRE LE CPE

En pays salonais, les jeunes ont compris la nécessité de lutter, appris à respecter la démocratie au travers des Assemblées Générales, à discuter entre lycées et à formuler leurs idées dans les tracts qu'ils ont distribués.
Ils ont rencontré la population, les syndicats, les associations de parents d'élèves, les élus, les organisations nationales de jeunes :
rencontré la solidarité.
Ils ont aussi rencontré les forces de l'ordre.
Tenaces et lucides, ils ont vécu une lutte qu'ils n'oublieront pas.
Ils ont appris à prendre leur destin en main et réalisé que lorsqu'on se bat, on avance.


Nous, les lycéens de la ville de Salon de Provence, nous sommes mobilisés jusqu'au bout pour soutenir et participer efficacement à la lutte contre la loi sur l'Egalité des chances. En effet, le Lycée de l'Emperi a été l'un des premiers de la région à être bloqué, et ce dans le but de pouvoir accomplir des actions « coup de poing », bientôt rejoint par le Lycée Adam de Craponne, et le Lycée privé le Rocher. Le blocage du lycée de l'Empéri, •tout à fait légitime car voté en Assemblée Générale, a duré près de trois semaines. Durant ce laps de temps, les tentatives pour faire comprendre le mécontentement de la jeunesse à Monsieur Dominique De Villepin ont été multipliées.

- Discussions, AG et rencontres.
Nous avons en effet tenté de, mobiliser le plus de monde possible en organisant moult Assemblées Générales, en distribuant plusieurs tracts afin d'exposer les revendications propres à la lutte. Nous nous sommes rendus nombreux à toutes les manifestations ayant lieu sur Marseille, tout en en organisant sur Salon de Provence. Nous avons rencontré le député UMP local, Christian Kert, afin de pouvoir débattre avec lui du CPE, et des méthodes que notre premier ministre avait l'intention d'employer pour le faire passer. Ajoutons que toutes ces actions ont été scrupuleusement suivies par la presse. La voix des jeunes salonais a été entendue à plusieurs reprises au niveau national : une délégation s'est en effet rendue à la Coordination Nationale Etudiante afin de voter et de décider ainsi de la suite du mouvement.

- Face aux forces de l'ordre
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De plus, en organisant une Coordination Régionale avec les jeunes des lycées environnants (Rimbaud -Istres-, Cocteau -Miramas-) nous avons réussi à nous unir pour perturber le trafic de trains en obstruant les rails de la gare de Miramas qui est, rappelons-le, la 3ème gare de France au niveau du transport de marchandises. Nous avons tenu tout un après-midi, et, bien que dégagés sans vergogne par nos amis les CRS (qui n'ont pas hésité à lancer charges et bombes lacrymogènes sur des personnes assises prônant la résistance pacifique) nous avons perturbé le trafic ferroviaire jusqu'à Paris, ayant de ce fait droit à une brève apparition au journal télévisé.

- Rencontre de la solidarité
Nous avons réussi à nous organiser suffisamment pour bénéficier de nombreux soutiens. Le maire de Salon, Monsieur Tonon, a pris la parole à plusieurs reprises pour prononcer quelques encouragements, et est même venu manifester dans sa ville. Des parents d'élèves et des professeurs sont venus régulièrement apporter aliments et matériel aux élèves qui ont tenu le piquet de grève jours et nuits sur le perron du Lycée de L'Empéri, piquet qui s'est montré indispensable car à la première nuit d'absence, toutes les barricades et chaînes ont été enlevées ! Heureusement qu'il en fallait plus pour nous démotiver car, dès le lendemain soir, nous nous organisions pour reconstruire notre forteresse et continuer lutte et mobilisation !

- Lucides et tenaces
Mobilisation qui n'est toujours pas terminée, de nombreux jeunes n'étant pas satisfaits du pas de fourmi qu'a fait le gouvernement. 1 mois de cours en moins pour les salonais, 3 pour certaines facs, et encore le CNE, encore l'apprentissage à 14 ans, encore le travail de nuit à 15 ans. Dans tous les cas, si Dominique de Villepin ne recule plus, personne n'oubliera ces évènements des moins flatteurs pour le parti UMP qui se sont produits, très malheureusement pour notre cher Sarko, à moins d'un an des élections présidentielles, auxquelles toute une jeunesse en colère se prépare à aller voter.

Une lycéenne de l'Emperi